Je suis formée à l’hypnose thérapeutique depuis dix-sept ans et depuis lors je n’ai cessé de vouloir apprendre et comprendre. J’exerce également en tant que formatrice pour le personnel de santé depuis quinze ans.
J’ai repris le chemin de l’université (2006) pour un cursus en psychologie clinique à l’Université Lumière Lyon 2 grâce au cursus Formation Par la Pratique. Cela m’a amenée à me questionner sur des problématiques de santé dans le champ de la psychologie. La douleur, le stress, le traumatisme et leur impact sur l’organisme, dans sa globalité, m’ont mise au travail. Un stage de deux ans au Centre de la Douleur du CHU de Grenoble Alpes m’a permis de poursuivre mes recherches concernant la prise en charge de la souffrance.
Au fil des rencontres une conviction a commencé à se faire jour : la nécessité de saisir la singularité de chaque patient et l’importance de lui expliquer sa pathologie, de l’apparition du symptôme à sa chronicisation.
Lorsque j’ai compris que prendre en charge une personne en souffrance, quelle que soit la nature de sa souffrance, impliquait d’assumer une posture d’enseignante, ma posture de formatrice s’est modifiée. Ma façon d’enseigner l’hypnose aux soignants s’est transformée au service d’un fil conducteur : apprendre à expliquer au patient. Expliquer la maladie, les symptômes, la prise en charge. Raconter au patient une histoire qu’on ne lui a jamais raconté : la sienne. Les soignants n’apprenaient plus des scripts, des protocoles, ils apprenaient à rencontrer autrement, à penser l’autre et sa maladie autrement. Les résultats étaient vraiment intéressants et la sensation, pour les soignants, de découvrir une autre facette de leur métier, tellement réjouissante.
Aujourd’hui face aux enjeux sanitaires et la confusion semée lors de l’épidémie de la Covid, j’ai ressenti la nécessité de transmettre du savoir en matière de santé à tous ceux qui le souhaitent. Comprendre c’est retrouver la liberté de faire ce qui est juste et bon pour soi. Savoir, c’est ne plus se perdre dans des discours qui heurtent ceux qui traversent l’épreuve d’une maladie ou d’un traumatisme. La dépression, l’addiction, la douleur, les problématique immunitaires reposent sur des réalités organiques qu’il est important de connaitre. Il s’agit de l’éducation à la santé, et il est temps de s’y mettre.